Nouvelles du 14 novembre

Publié le par Le petit rat

  Making of d'un film de Deyan Parouchev

© Deyan Parouchev

 

Mais qui se cache dans le reflet de ce miroir ? Une danseuse de l'Opéra de Paris.. mais laquelle? A vous de trouver ! Mon ami Deyan a réalisé un petit film avec la jolie coryphée, d'une féerie fabuleuse. J'espère qu'un jour, vous aurez l'occasion de le voir.

  • La sortie de la semaine : Viva V.e.r.d.i. !

Samedi soir je suis allée voir La Force du destin avec mon amie H***. Cette dernière, chanteuse fabuleuse, dont j'ai découvert la voix il y a quinze jours, m'avait proposé qu'on aille voir cet opéra. "Il faut voir ça ! Il n'a pas été joué à Paris depuis 30 ans ! Tu vas écouter le meilleur ténor en plus ! " Galère pour trouver des places (merci D***), on pensait en avoir quatre, finalement on en a eu que deux, que faire de l'ami venu en plus tout content de voir le dit opéra. Ni une, ni deux, je fais un petit panneau avec mon carnet. J'ai du attendre une minute, un charmant monsieur me fait don d'une place, cadeau inespéré sachant que nous devions être une cinquantaine avec le même message. Je remercie encore ce généreux gentleman.

Je n'ai jamais vu une générale comme cela. Tout d'abord, l'Opéra était plein comme un oeuf. Quand je dis plein, c'est plein, à savoir que j'ai vu le premier acte debout, au deuxième balcon. Vous vous en doutez, j'ai réussi à me replacer après. Je veux bien découvrir l'opéra et essayer de comprendre quelque chose mais dans de bonnes conditions. J'ai beaucoup aimé la musique, qui m'a envoûtée. C'est un opéra qui s'écoute avec aisance, les airs sont tellement connus qu'ils vous restent en tête. La trame de l'histoire est un vrai roman d'aventures. Je vous la fait courte (attention spoiler !). Une jeune femme veut fuir une nuit avec son amant, mais elle tombe sur son père et l'amant le tue par accident. Elle s'enfuie, se réfugie dans une abbaye, où elle deviendra une ermite, apeurée par la menace de mort de son frère. L'amant s'engage dans l'armée, où il croisera son "beau-frère" qui voudra le tuer. Il fuira et se fera moine dans la fameuse abbaye. Le frère le retrouve, ils se pourchassent, arrive à la grotte de Léonora (oui c'est le nom de la jeune femme). Il reconnaît sa soeur, la tue, se fait tuer. Seul l'amant reste en vie. Fin de l'histoire.

La Force du destin

 

On est complètement happé par l'histoire. Ça avance vite, on a envie de savoir la suite, comme quand on lit un bon roman. Le hic pour moi se trouve dans la mise en scène. J'ai trouvé ça très laid. Que ce soit les costumes, les décors, la scénographie, je n'ai vraiment pas été convaincue. J'ai lu dans En scène, que le metteur en scène a voulu nous plonger au coeur du XIXème siècle, dans l'univers de Verdi. Ça bouge tout le temps pour rien, on met des rideaux, on les enlève, on voit les cintres sans cesse, on met la table, on enlève la table, on plie les nappes, on installe des brancards, on les retire. Tout ça pour ne pas mettre beaucoup en valeur les chanteurs au final. Le gros Jésus Christ qui descend du ciel écrase la chanteuse. Il n'y a que la scène de fin qui trouve grâce à mes yeux, j'ai trouvé cela plutôt beau.

Le monde du lyrique est décidément bien différent de celui de la danse. Quand je n'aime pas une pièce de théâtre ou un ballet ou n'importe quel spectacle vivant à vrai dire, il m'arrive de partir de la salle si la chose est insoutenable, ou bien si je suis courageuse et tiens jusqu'à la fin des saluts, et dans ce cas, je m'abstiens d'applaudir. Or, pour la première fois, j'ai entendu le public huer une artiste, de façon très virulente. Au moment où la chanteuse est entrée sur scène, un flot de hurlements, de sifflements se sont abattus sur elle. Fâchée, elle est sortie immédiatement de scène. Je suis restée bouche bée. J'aime bien comprendre j'ai donc demandé à mes voisins qui faisaient visiblement partie des mécontents. La réponse "Elle n'a pas chanté à pleine voix, c'est son choix, il faut assumer". Wahou ! Ils sont fous ces mélomanes. Je n'imagine pas l'idée de huer Nicolas Le Riche (bizarre c'est le premier nom qui me vient à l'esprit...) qui marquerait pendant une répétition... J'ai trouvé cela sévère quoi qu'il en soit.

Je résume, allez-y, parait il que ça n'a pas été donné à Paris depuis trrrrrès longtemps, la musique et le chant sont sublimes. Vous pourrez fermer les yeux sur la mise en scène, si comme moi la ringardise vous pique les yeux.

 

Si vous ne pouvez pas vous y rendre, l'opéra sera diffusé en direct le 10 décembre sur France Musiques.

 

  • En vrac

 

Pensez à réservez vos places (gratuites) pour le junior Ballet contemporain les 23, 24 et 25 novembre. Réservations par mail au reservation@cnsmdp.fr.   Pour ma part j'y serai le 24.

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Edward Villela aurait été forcé de partir du Miami City Ballet. A lire dans le New-York Times, un article qui explique le dilemme. 

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Vincent Chaillet est retiré des distributions de Cendrillon, 5 semaines d'arrêt lui sont nécessaires pour soigner la déchirure. Mathias Heymann lui aussi blessé, après avoir bien tiré sur la corde, ne dansera pas Onéguine.

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Samedi à 17h, il y a une conférence à Chaillot avec Federica Fratagnoli (docteur au Département danse de l'Université de Paris 8) sur le thème "frapper" en danse.

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Toujours d'actualité, Deyan vend le sac Repetto qui a servi au tournage. Si cela vous intéresse suivez le lien pour voir le sac et contactez en message privé pour plus de renseignements.

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Je suis en pleine préparation de ma liste de Noël (oui déjà). J'ai fait un tour à la boutique de l'Opéra, j'ai déjà vu plein de jolies choses. Et ils ont enfin remis du miel ! Comme quoi il n'y en a pas que pour le restaurant.

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Joy Womack a remporté le Youth America Grand Prix qui se déroulait à Paris.

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Ne manquez pas dimanche à 16h dans vos cinémas le Bolchoï au cinéma avec La Belle au bois dormant.

 

 

 

Et oui encore le concours ! D'ailleurs beaucoup de vidéos des concours précédents ont disparu. Je ne trouve plus l'Arepo de Vincent Chaillet, la Raymonda de Kora Dayanova, les variations d'Allister Madin. Heureusement que Mathilde Froustey, Sophia Parcen, et Sébastien Bertaud laisse les leurs. Voici justement la superbe variation de Sébastien Bertaud de cette année. Quel dommage qu'il ne soit pas monté tout de même.

 

 

 

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S
<br /> <br /> Ne serait-ce pas Fanny Gorse... Vous aviez fait un petit article sur ce sac, au début du mois?<br /> <br /> <br /> Merci pour toutes vos infos...ce blog est toujours très intéressant!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> et oui c'est la belle Fanny Gorse. Il est vrai que j'avais laissé des indices<br /> <br /> <br /> Merci de suivre ce blog, d'y écrire des commentaires, c'est ce qui le fait vivre :-)<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> <br /> Je ne comprends pas bien non plus le principe de huer des artistes (surtout quand on n'a pas payé sa place), si je suis mécontente, comme toi, je m'abstiens d'applaudir. J'ai entendu les pires<br /> huées pour la 1ère du Crépuscule des Dieux (avec cette femme qui a hurlé "c'est honteux!!" profitant de quart de seconde entre la fin de l'opéra et les applaudissements...et brisant la magie de<br /> ce final pour faire part au monde de son avis). Le metteur en scène de Faust en a pris aussi pour son grade, alors que j'ai cru que le plafond allait nous tomber sur la tête tellement les vivas<br /> étaient hystériques pour Alagna (et pourtant sa prestation n'était pas terrible!). Je préfère le public des ballets, qui est certes parfois un peu froid, mais qui respecte jusqu'à présent<br /> toujours les artistes qui viennent mouiller leur chemise.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
Pour faust j'étais à la générale et les bravos pour alagna on eu raison du reste! C'est vrai que cette humiliation m'a vraiment déroutée. Surtout que moi c'est plutôt le ténor qui m'avait déçue ..
A
<br /> <br /> Ahah, j'ai aussi cherché à revoir l'AREPO de Vincent Chaillet et les deux vidéos de Kora Dayanova :) Bien dommage qu'elles ne soient plus disponibles.<br /> <br /> <br /> Effectivement c'est surprenant cette réaction (surtout si c'était une répétition). Je pense que l'accueil le plus froid que j'ai vu jusqu'à présent pour les ballets, c'était pour Phèdre et<br /> Psyché, et encore, j'ai juste trouvé que les applaudissements n'étaient pas aussi chaleureux qu'à l'habitude.<br /> <br /> <br /> Sinon, pas la moindre idée de la personne photographiée... Mais je ne suis pas très physionomiste...:(<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Ahah, j'ai aussi cherché à revoir l'AREPO de Vincent Chaillet et les deux vidéos de Kora Dayanova :) Bien dommage qu'elles ne soient plus disponibles.<br /> <br /> <br /> Effectivement c'est surprenant cette réaction (surtout si c'était une répétition). Je pense que l'accueil le plus froid que j'ai vu jusqu'à présent pour les ballets, c'était pour Phèdre et<br /> Psyché, et encore, j'ai juste trouvé que les applaudissements n'étaient pas aussi chaleureux qu'à l'habitude.<br /> <br /> <br /> Sinon, pas la moindre idée de la personne photographiée... Mais je ne suis pas très physionomiste...:(<br /> <br /> <br /> <br />
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L
C'est amusant j'étais à la première de psyché et le chorégraphe avait été ovationné alors que moi j'étais pleine de colère au fond de mon siège. De la à huer non, il y a tout de même tout le travail des danseurs que je respecte trop pour cela. Indice : c'est une coryphee, elle a dansé dans les nymphes dans la source. ;-)
P
<br /> <br /> C'est fou le coup des sifflets parce que la chanteuse n'avait pas chanté à pleine voix ! C'était une répétition, quand on pense qu'ils n'avaient même pas payé leur place.<br /> <br /> <br /> J'avais déjà été frappée de l'enthousiasme des lyricomanes quand j'avais été voir la Walkyrie : plus d'applaudissements, plus de chaleur dans la salle, le public plus BCBG aussi. Les gens y sont<br /> autrement plus passionnés que les balletomanes (après je ne sais pas s'il faut le regretter ou pas, quand on voit à quel prix les billets s'arrachent !)<br /> <br /> <br /> <br />
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L
C'est exactement la réponse que j'ai fait à mes interlocuteurs. Une répétition c'est pour travailler et donc pas forcément sa voix. On m'a répondu "oui mais c'est son choix elle aurait pu chanter, donc on l'a huée ". Il est vrai que l'enthousiasme de ce public bien différent de celui des balletomanes créé une atmosphère différente. Mais si effectivement on devait payer le prix des places d'opéra... Gloups!