Concours interne de l'Opéra femmes 2011

Publié le par Le petit rat

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Ce matin, je cours, je file, mais j'arrive avec un quart d'heure de retard pour les quadrilles. Je rentre discrètement dans ma loge, essoufflée et heureuse d'être là. J'entre dans ma loge, très bien placée, je vois parfaitement la scène.

  • Quadrilles, passage à 10h00

Variation imposée : La Belle au bois Dormant, Noureev, variation du 3ème acte Aurore.

Nombre de poste(s) à pourvoir : 4 postes de coryphées

Classement et promotion :

1. Marine Ganio, promue

2. Juliette Hilaire, promue

3. Lydie Vareilhes, promue

4. Letizia Galloni, promue

5. Jennifer Visocchi

6. Léonore Baulac

 

Les impressions du petit rat : La variation imposée était pour moi difficile, car longue, technique et sans oublier une interprétation qui doit être nuancée tout au long de la variation. Le rythme est changeant avec des sauts qui peuvent couper les jambes. Marion Barbeau a montré une belle technique, sans faire l'impasse sur une interprétation de qualité. Léonore Baulac m'a semblé tendue et crispée, dans cette variation, qui pourtant lui correspond bien. Leila Dihlac était aussi une des plus à l'aise techniquement, avec de belles nuances. Miho Fuhji était toute en délicatesse, avec un travail de bas de jambes très propre. Letizia Galloni m'a semblé un peu trop sévère en comparaison de l'enthousiasme et de la générosité de Marine Ganio, qui a dominé sa classe. J'ai découvert la jeune Amélie Joannidès qui m'a fait forte impression, par sa légèreté et son port de tête. Sophia Parcen a quant à elle produit comme tous les ans, une prestation de grande qualité.

S'en suivent les variations libres. Lydie Vareilhes met tout de suite la barre très haut avec un Forsythe impeccable. Très à l'aise, elle a fait le bon choix. On ne peut pas en dire autant de Marion Barbeau qui choisit de nouveau une variation extraite de La Belle au bois dormant. On ne voit donc rien de plus de ses qualités. Les rôles de séductrices, comme Esmeralda ou Carmen, sont trop durs techniquement, et l'interprétation passe souvent à la trappe. C'est bien dommage car les danseuses qui ont fait ce choix sont souvent solides techniquement. Leila Dihlac  est très aérienne en printemps, tandis que Lucie Fenwick se perd malheureusement avec la musique. Il faut dire que le (ou la) pianiste est absolument désastreux et les mesures qui sautent, ou le rythme qui change est monnaie courante. Marine Ganio me fait la plus forte impression, on peut dire qu'elle ne badine pas avec la danse, mais flotte sur scène. Voilà une première place amplement méritée. Il était temps que cette jeune femme monte de classe, avec autant de talent, de personnalité et de technique. L'autre danseuse qui m'a beaucoup marquée et que je ne vois pas ressortir du classement est Miho Fuhji. Sa variation des Mirages était bouleversante et très poétique. Je ne comprends pas qu'elle ne soit pas, au moins, classée. Juliette Hilaire a présenté une variation impeccable, avec une très bonne énergie et un bel enthousiasme.  

Si vous ne me suivez pas sur Twitter, voici le classement que j'avais posté : Miho Fuhji, Marine Ganio, Lydie Vareihles, Sofia Parcen et Joanilles. J'aurais pu rajouter Hilaire mais je n'avais pas été convaincue par son imposée.

 

Lydie Vareilhes, 22 ans

Pas/Parts de William Forsythe

Gwenaëlle Vauthier, 30 ans

La Maison de Bernarda, Mats Ek, Variation de la soeur bossue.

Jennifer Visocchi, 22 ans

Carmen, Roland Petit, variation de la Taverne

Anémone Arnaud, 28 ans

Bergamasque, Jean-Guillaume Bart

Marion Barbeau, 20 ans

La Belle au Bois dormant, Rudolf Noureev d'après Marius Petipa, Acte II vision d'Aurore

Léonore Baulac, 21 ans

Vaslaw, John Neumeier

Julia Cogan, 19 ans

Suite en Blanc, Serge Lifar, variation de la flûte.

Emma D'Humières, 19 ans

Grand Pas Classique, Victor Gsovsky

Leila Dilhac, 29 ans

The Four Seasons, Jerome Robbins, variation du printemps

Lucie Fenwick, 23 ans

The Four Seasons, Jerome Robbins, variation de l'automne

Miho Fujhi, 31 ans

Les Mirages, Serge Lifar, variation de l'ombre

Letizia Galloni, 20 ans

Diane et Actéon, Agrippina Vaganova

Claire Gandolfi

Paquita, d'après Marius Petipa, variation de Paquita

Marine Ganio, 23 ans

Magnificat, John Neumeier, Badinerie

Emilie Hasboun

Notre-Dame de Paris, Roland Petit, Acte I variation d'Esmeralda

Juliette Hilaire, 22 ans

In the middle, somewhat elevated, William Forsythe.

Amélie Joannidès, 18 ans

Don Quichotte, Rudolf Noureev d'après Marius Petipa, Acte II, scène de la Vision, Kitri/Dulcinée

Lucie Mateci, 29 ans

Giselle, Mats Ek, Acte II, variation de Giselle

Sophie Mayoux, 19 ans

Suite en Blanc, Serge Lifar, La sérénade

Sofia Parcen, 32 ans

Notre-Dame de Paris, Roland Petit, Acte I variation d'Esmeralda

Ninon Raux, 28 ans

Giselle, Mats Ek, acte I variation de Giselle

 

  • Coryphées passage à 13h30

Variation imposée : Apollon, Balanchine, variation de Polymnie

Nombre de poste(s) à pourvoir : 3 postes de sujets

Classement et promotion :

1. Silvia Saint-Martin, promue

2. Lucie Clément, promue

3. Caroline Robert, promue

4. Eléonore Guérineau

5. Charlotte Ranson

6. Aubane Philbert

 

Les impressions du petit rat : La variation imposée était courte, ce qui est plutôt agréable en concours, quand on la voit plusieurs fois de suite. Balanchine est toujours un exercice difficile, les danseurs de l'Opéra étant souvent mal formés à ce style si particulier. Outre la difficulté technique, la danseuse doit danser avec un doigt levé pendant toute la variation. Si pour certaines, cela ne pose pas problème, pour d'autre elles sont embarrassées d'avoir ce coude plié et ce doigt levé. Eléonore Guérineau est celle qui ressort de toute évidence. Au-dessus de toutes ses camarades techniquement, elle propose une interprétation très personnelle, qui montre sa compréhension du rôle. Sylvia Saint-Martin est ensuite celle qui s'impose. Son travail est très propre, elle s'est parfaitement appropriée le style balanchinien. Ce n'est pas tellement le cas de Charlotte Ranson, qui malgré quelques appuis fragiles, fait une prestation honorable. Fanny Gorse me semble bien en dessous de son niveau, surtout quand je repense à ce qu'elle avait proposé l'an passé. Laurène Lévy fait quelques petites erreurs techniques mais son interprétation est remarquable. Aubane Philbert propose quant à elle quelque chose de très propre, mais il manque un petit quelque chose, comme si elle n'osait pas prendre un risque. Lucie Clément danse de façon inégale, si le début est prenant, la fin se délite peu à peu.

Pour les variations libres, une fois encore Eléonore Guérineau est au dessus du lot. Il n'y a rien à redire sur son passage qui m'a laissée sans voix. Sylvia Saint-Martin donne le bon ton à son Esmeralda. Elle dose la séduction et le mystère avec intelligence et mis à part, une erreur technique, le reste est impeccable. Pauline Verdusen est une jolie ballerine mais elle manque de brillance, de surprise. Lucie Clément choisit l'humour de Béjart pour séduire le public et cela marche plutôt bien, on en oublie les approximations techniques face à son interprétation juste. Je ne suis pas convaincue par la Nikiya de Laure-Adélaïde Boucaud, je n'adhère pas à cette tristesse faussement jouée. Laurène Lévy use d'un large sourire et de son enthousiasme pour mettre un brin de légèreté dans cette compétition tendue. Aubane Philbert s'est choisi une variation trop difficile, même si elle s'en sort plutôt bien, je ne crois pas que cela mette toutes ses belles qualités en valeur. Charlotte Ranson à l'inverse s'est pris le rôle sur mesure, mais rencontre quelques difficultés. Fanny Gorse semble de nouveau tendue, on voit ses qualités mais c'est parfois un peu raide.

Je ne suis pas d'accord avec le classement. Si Saint-Martin mérite de passer, Guérineau devrait être première. Laurène Lévy n'est même pas classée, alors que Caroline Robert m'a laissé de marbre lors de ses deux passages.

 

Mon classement sur Twitter : Guérineau, Saint-Martin, Lévy, Ranson, Gorse

 

Silvia Saint-Martin, 20 ans

Notre-Dame de Paris, Roland Petit, Acte I variation d'Esmeralda

Pauline Verdusen, 28 ans

Les enfants du Paradis, José Martinez, variation de la Ballerine

Laure-Adélaïde Boucaud, 22 ans

La Bayadère, Rudolf Noureev d'après Marius Petipa, Acte II,variation de Nikiya

Lucie Clément, 36 ans

AREPO, Maurice Béjart

Fanny Gorse, 23 ans

Suite en Blanc, Serge Lifar, variation de La Sérénade.

Eléonore Guérineau, 23 ans

Diane et Actéon, Agrippina Vaganova

Laurène Levy, 26 ans

The Four Seasons, Jerome Robbins, variation du printemps

Aubane Philbert, 22 ans

Raymonda, Rudolf Noureev d'après Marius Petipa, Acte II,variation d'Henriette

Charlotte Ranson, 26 ans

Roméo et Juliette, Rudolf Noureev, Acte I variation du bal

Caroline Robert, 29 ans

Carmen, Roland Petit, variation de la chambre.

 

 

  • Sujets, passage à 15h10

Variation imposée : Suite en Blanc, Serge Lifar, variation de la cigarette

Nombre de poste(s) à pourvoir : 1 poste de première danseuse

Classement et promotion :

1. Alice Renavand, promue

2. Amandine Albisson

3. Héloïse Bourdon

4. Aurélia Bellet

5. Charline Giezendanner

6. Laura Hecquet

 

Les impressions du petit rat : La classe des sujets, si attendue, celle qui dont on n'avait pas réussi à départager les candidates l'an passé. Cette année, on voulait une première danseuse ! Et je vous le dis tout de suite je suis ravie! J'adore Alice Renavand, je trouve que c'est une superbe artiste. On peut dire ce que l'on veut, dire que son compagnon était dans le jury, pour moi c'est elle qui s'impose avec évidence. Tant dans l'imposée, que dans sa libre, elle a calmé toutes les mauvaises langues qui disaient que c'était seulement une danseuse contemporaine. Sa Kitri était impeccable et le public a eu le souffle coupé. Faire la diagonale des pirouettes avec des cinquièmes impeccables, ne jamais lâcher son personnage espagnol, vraiment ce fut un beau final !

Ce sentiment de joie s'est assombri à la vue du classement. En effet, deux grosses incompréhensions. Si pour moi Renavand s'imposait, deux danseuses ont proposé quelque chose de très personnel, d'engagé, de techniquement impeccable et manquent à l'appel : Sarah Kora Dayanova et Mathilde Froustey. Kora a proposé une cigarette avec beaucoup de personnalité, pleine de nuances. Elle dansait comme au milieu d'un nuage de fumée agréable. Mathilde quant à elle était très affirmée et engagée dans sa danse. Elle impose son style. Si on peut penser que cette dernière a fait un mauvais choix pour sa variation libre (on l'a trop vue dans cette variation, c'est un choix facile), pour Dayanova, c'est l'incompréhension. Sa Carmen est sensuelle, mutine et dominatrice. Elle tape des pieds avec rythme et danse avec caractère. Quand à la danse, il n'y a rien à ajouter. La jeune ballerine avait déjà eu la malchance de n'être nommée dans aucun rôle depuis la rentrée (contrairement à la majorité des sujets), voilà que son talent et son travail ne sont pas récompensés.

Héloïse Bourdon a fait beaucoup de petites erreurs dans la variation imposée, comme si elle bégayait des pieds. Je n'ai pas adhéré à son interprétation de l'Ombre, je lui ai préféré celle de Valentine Colasante. Charline Giezendanner propose dans ses deux variations quelque chose d'honorable mais parfois un peu trop scolaire. Elle ne m'a mise aucune claque dans Raymonda, et on aurait aimé qu'elle prenne plus de risque. Laura Hecquet danse toujours avec autant de propreté mais je ne suis pas touchée et par son choix de libre, et par l'interprétation qu'elle propose. Amandine Albisson est une danseuse que j'apprécie beaucoup, mais je trouve qu'aujourdhui elle est en dessous de son niveau. J'ai l'impression que le stress a eu raison d'elle.

En résumé une première place méritée, mais la suite est un incompréhension totale. Je sais bien que les notes ne sont pas attribuées que par les prestations au concours, mais tout de même ! je porte des lunettes, mais je crois que certains membres du jury auraient mieux fait d'en porter aujourd'hui...

 

Mon classement sur Twitter : Renavand, Dayanova, Froustey, Hecquet, Albisson.

 

Amandine Albisson, 22 ans

Carmen, Roland Petit, variation de la Taverne

Aurélia Bellet, 31 ans

Notre-Dame de Paris, Roland Petit, Acte I variation d'Esmeralda

Marie-Solène Boulet, 34 ans

Other Dances, Jerome Robbins, 2ème variation

Héloïse Bourdon, 20 ans

Les Mirages, Serge Lifar, variation de l'ombre

Valentine Colasante, 22 ans

Les Mirages, Serge Lifar, variation de l'ombre

Sarah Kora Dayanova, 27 ans

Carmen, Roland Petit, variation de la chambre.

Mathilde Froustey, 26 ans

Delibes Suite, José Martinez

Charline Giezendanner, 27 ans

Raymonda, Rudolf Noureev d'après Marius Petipa, Acte variation de Raymonda

Laura Hecquet

Other Dances, Jerome Robbins, 1ère variation

Sabrina Mallem, 31 ans

Notre-Dame de Paris, Roland Petit, Acte I variation d'Esmeralda

Alice Renavand, 31 ans

Don Quichotte, Rudolf Noureev d'après Marius Petipa, Acte I, 2ème variation de Kitri

 

Allez demain place aux garçons ! Bonne chance et bonne nuit à tous !

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L
<br /> Vous avez un certain panache face aux difficultés, mais je ne suis toujours pas convaincu par la réelle sincérité de vos arguments. Peut être aussi que trop de critique .. tue la critique<br /> ! En tous cas, l'objectivité. De toute façon, le mal est fait et il est trop tard. Vous vous êtes privée, de mon point de vue, d'une occasion de vibrer librement et sans parti pris<br /> aux magnifiques interprètations de Amandine, Charline, Laura, Héloïse et Sabrina, en écorchant leur travail, pour tenter de valoriser mieux d'autres candidates qui ne méritaient pas de<br /> tels débordement élogieux ,en contrepoint . C'est pervers @petit rat ! la censure est perverse et discriminatoire. Puisque vous êtes une émule de Marcel Schneider, ne vous enfermez<br /> pas et gardez, comme lui le goût de l"enchantement" et du "bagage" en restant à l'écart des modes et des courants. Meilleure continuation et bonne chance pour votre blog. <br />
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L
<br /> <br /> Peut être, que trop de crititques tue la critique... malheureusement, il ne faut pas lire les blogs dans ce cas là. Ou rester fidèle à certains, si vous doutez de ma sincérité. Sincère oui, en<br /> revanche je n'ai jamais prétendue être objective. J'ai mes goûts, bien particuliers il est vrai. Ce que j'écris est donc subjectif.  J'aime les danseuses plus contemporaines que classiques,<br /> d'où ma joie pour Alice Renavand. Une danseuse qui sait me faire pleurer dans Le Sacre, m'émerveille souvent par la suite, y compris dans du classique, ce qui était le cas ce jour là. <br /> <br /> <br /> Encore une fois, j'ai vibré à de nombreuses reprises grâce à Amandine, Charline, Héloïse, Laura Et Sabrina et cela arrivera encore. Je ne crois pas que l'on vibre le jour d'un concours de toutes<br /> façons, en tous les cas pas de la même façon. Personnellement le fond bleu et, cette année, l'accompagnement piano assez déplorable, ne sont pas pour moi un spectacle qui me donne les mêmes<br /> émotions.<br /> <br /> <br /> Je ne me censure pas, et je n'ai aucune goût pour la perversion. Au contraire, j'essaye de m'ouvrir le plus possible. Je persiste souvent dans les ballets que je n'ai pas aimés, pour comprendre,<br /> aller plus loin (Ratmansky que j'ai subi deux fois).La seule perversion que je peux avoir c'est de ne pas savoir passer une soirée chez moi, et de préférer aller au théâtre. Pour l'instant, je la<br /> garde, cela fait partie des bonheurs de la vie.<br /> <br /> <br /> Marcel avait bien entendu le goût de l'enchantement, mais il lui arrivait aussi de dire "mon enfant, cette danseuse, quelle horreur !". Croyez moi, il ne se censurait pas. J'ai des souvenirs de<br /> dîners enragés.<br /> <br /> <br /> Merci de votre conseil. A bientôt, peut être IRL à l'Opéra ou dans un théâtre.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> A moins d'avoir été connue au Crasy Horse dans les années 60, @Pink Lady n'est pas vraiment autre chose qu'un planque anonyme. Bien sûr que je suis constructif en dénoncant des abus de<br /> langages pour disqualifier un travail artistique par ailleurs plébicité par un jury qui lui, a une légitimité.  Mais vous n'aimez pas la contradiction parceque vous<br /> êtes prétentieuse et que vous trouvez certainement un intérêt à soutenir votre complice, le rat. "Petit" ? ( je n'en suis pas sûr ) je pencherais plutôt pour "gros", comme son<br /> hypocrisie, où "sclérosé". Précisément quand il balance des horreurs après avoir passé de la pommade quant au- merveilleux talents- de ceux là même qu'il enfonce. Depuis quand un blog n'est<br /> pas une tribune où on peut s'exprimer librement sans être toisé et méprisé quand on est d'un autre bord. Vous vous prenez pour qui exactement. J'espère en tous cas que ces pauvres<br /> danseurs que vous dites aimer, défendre et même "construire" par vos "textes"ont autre chose à faire que de vous lire et qu'ils ne tombent pas sur vos tristes commentaires, parceque là , il y à<br /> vraiment de quoi aller .... vous rejoindre au Crasy, pour ne pas en pleurer. Vous parliez d'humour.. et bien là, pour le cas, j'espère que vous allez en faire preuve. Et puis pour conclure,<br /> moi je m'en fout que votre propos ait cent ans, j'ai juste honte pour ces jeunes gens et jeunes filles qui se présentent à un concours et qui se font défoncer de la sorte parce type<br /> de bouillie verbale, à l'opposée d'une analyse constructive de leur travail. C'est inadmissible et je peux continuer....!<br />
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L
<br /> <br /> Cher(e) Lam,<br /> <br /> <br /> Je vais essayer de reprendre les choses point par point. Oui j'utilise sur ce blog un pseudonyme qui est vite levé quand mes lecteurs m'envoient un mail, car je réponds avec mon adresse<br /> personnelle. Certains lecteurs pourront vous le confirmer, je pense à JMC (pardon d'utiliser de nouveaux des pseudonymes, mais je n'ai pas à révéler les identités), à J***, à Elendae et à tous<br /> ceux que j'oublie mais avec qui j'ai beaucoup échangé, par mail ou dans la vraie vie. Je ne me cache donc pas, si vous le souhaitez nous pouvons échanger nos idées sur la danse par mail.<br /> <br /> <br /> Pour ce qui est de vos commentaires, je ne les trouve en rien cordiaux, et je ne suis pas la seule à le penser visiblement. Rassurez vous j'accepte avec plaisir la critique, puisque je me permets<br /> d'écrire. Essayez à l'avenir par contre de rester poli(e). M'insulter de gros rat n'est pas chose très agréable à lire. Pour votre information, j'ai la silhouette fine. Un brin d'humour ne fait<br /> jamais de mal comme dirait l'autre. Heureusement la danse me permet de garder la ligne...<br /> <br /> <br /> Selon vos divers commentaires, je n'ai pas de légitimité à écrire sur la danse. Soit, si c'est votre avis. Qui en a dès lors? Les journalistes? Vous devez pester contre l'article d'Ariane<br /> Bavelier sur le concours, qui n'est pas tendre. Je vous remets le lien ici, si vous ne l'avez pas lu. Qui dans ce cas a le<br /> droit de critiquer? Faut il être danseur soi même ? Ou avoir fait des études de scénographie, de chorégraphie, de notation Laban? Je ne vais pas vous étaler ici mon CV, qui n'intéresse personne,<br /> mais vous me parlez de méconnaissance, si vous le souhaitez, une fois de plus, je réitère mon invitation à vous rencontrer pour en discuter. J'ai connnu dans ma vie un homme, qui m'a plus appris<br /> que beaucoup de professeurs de danse, que de professeurs dans ma vie. Cet homme c'est Marcel Schneider. Si ce nom ne vous dit rien, vous pouvez aller vous procurez ses livres, qui sont des<br /> références dans le monde de la danse. Il parlait des danseurs toujours avec respect, sans les épargner. Pourtant lui même n'était qu'un passionné, un amoureux de cet art, comme je le suis. Etre<br /> artiste, c'est se montrer au monde, c'est s'exprimer à travers un talent, un don que la nature leur a donné, il faut donc accepter la critique. On ne peut pas plaire à tout le monde. Heureusement<br /> que comme le dit ma "complice" (rassurez vous nous sommes rarement d'accord et débattons avec joie) Pink Lady, il n'y a pas que le monde de la danse qui juge le monde de la danse. Ne lisez vous<br /> donc jamais la presse? Je vous déconseille la presse étrangère qui "massacre" bien plus que moi notre belle compagnie de l'Opéra de Paris. Vous m'expliquerez donc, avec calme je l'espère, qui est<br /> légitime ou non, d'écrire sur la danse. Sachez en tous cas, que des journalistes de Danser suivent ce blog, et le trouve de qualité sur de nombreux articles. A moins que les journalistes n'aient<br /> pas eux non plus de légitimité.<br /> <br /> <br /> L'article ci dessus traite d'un concours, d'une des compagnies que l'on dit, des meilleures au monde. C'est un concours, pas l'école des fans. Je ne remets pas en cause les compétences du jury.<br /> Je connais moi aussi les variations, et pardonnez moi d'avoir un avis dessus. C'est un concours, c'est-à-dire des conditions particulières, de stress notamment. Certains danseurs reconnaissent<br /> d'ailleurs aisément ne pas avoir été bons ce jour là. Allez en parler avec eux, et écoutez ce qu'ils en disent. Pour ma part, je vais beaucoup à leur rencontre, et échange sur ce moment si<br /> particulier. Il y en a qui sont meilleurs que d'autres, comme dans n'importe quel examen. C'est d'ailleurs pour cela qu'il y a des notes et un classement. Si vous voulez le fond de ma pensée, je<br /> trouve ce concours bien ridicule. Des danseuses comme Charline, que oui ce jour là j'ai trouvé trop scolaire, parce que trop appliquée, m'ont fait vibrer lors de spectacles, où toute leur énergie<br /> se transmettait à la salle. C'est une des rares compagnies où l'on progresse de cette façon, par ailleurs. Traversez donc la Manche et allez voir ce qui se passe à Londres. Bien des danseurs du<br /> corps de ballet mériteraient d'être solistes, seulement les places sont chères. Je n'insulte pas leur travail, je sais trop bien qu'être danseur, c'est bosser de 8h à 20h, voir 23h si le soir il<br /> y a représentation, et parfois il y a un écart entre le travail fourni qui donne des choses merveilleuses en représentation, et une variation qu'on passe à la chaine lors d'un concours.<br /> <br /> <br /> Que proposez vous donc? De fermer le concours au public? Pour ma part, j'ai eu mes places par des danseurs (je vois d'ici votre réponse, non pas par ceux que j'ai préféré lors cette journée) qui<br /> connaissent mon blog, mon identité et qui savent que je vais écrire sur le concours.<br /> <br /> <br /> Vous le remarquerez, je ne censure pas vos commentaires. Oui le blog est une tribune libre, je suis donc libre d'y écrire, même si une fois encore vous remettez en compte ma légitimité. Je vous<br /> prie comme vous l'a suggéré Pink Lady, de m'appeler par mon pseudonyme qui est bien "Le petit rat" et vous devez vous doutez pourquoi, ce n'est pas "le rat". Maintenant encore une fois, nous<br /> pouvons échanger par mail, je ne me cache pas de mon identité, voire nous rencontrer pour débattre.<br /> <br /> <br /> Je suis honnête dans tout ce que j'écris, croyez moi. Mes chroniques sont d'abord écrites à la main, puis retapées, j'ai donc eu le temps d'y réfléchir. Je veille toujours au respect. Si c'est<br /> votre souhait que je ne sois pas lu par des danseurs et bien qu'il soit exaucé, si cela vous fait plaisir, mais malheureusement le mal est fait certains le lisent... Pas tous je vous rassure !<br /> <br /> <br /> Avez vous assister au concours? Ne préfèreriez vous pas échanger avec nous vos impressions? Cela serait peut être plus constructif, peut être que vous pourriez m'expliquer des choses que je n'ai<br /> pas comprises, que j'aurai manquées. Je n'ai pas de prétention, j'en apprends chaque jour, je me nourris de ce que je vois, de ce que je lis. Encore une fois, ce ne sont que mes impressions. Au<br /> plaisir d'échanger avec vous, dans un échange plus constructif et apaisé.<br /> <br /> <br /> LE PETIT RAT<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> @Iam : Si vous voulez inciter quelqu'un à réfléchir, un conseil, évitez de commencer par parler de "massacre", cela coupe court à la réflexion. Ensuite si ça peut vous rassurer, chaque article de<br /> ce blog a été soumis aux doutes (nombreux) de la blogueuse, qui respecte bien plus que vous ne paraissez le croire les sensibilités des artistes qu'elle mentionne.<br /> <br /> <br /> Vous mentez par omission en citant quelques mots détachés de leur contexte, par exemple un bout de phrase négatif en "oubliant" délibérément l'autre bout de la phrase qui était positif, et en<br /> picorant des miettes de texte critiques alors que l'article est rempli d'éloges sur la grande majorité des danseurs, et pas seulement quelques élues.<br /> <br /> <br /> Ensuite, je préfère ne pas savoir ce que vous entendez par insulte si traiter quelqu'un de "rat" n'est pas une. Le pseudo de la blogueuse est "le petit rat", la connotation est toute différente,<br /> vous le savez aussi bien que moi, inutile de jouer les imbéciles. La prochaine fois en effet abstenez-vous ou trouvez une façon plus constructive de dire les choses, les réponses que vous<br /> obtiendrez seront sans doute plus satisfaisantes.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Je ne suis ni dans l'insulte, ni dans la destruction en demandant à quelqu'un de réfléchir et je vous invite au calme. Je ne mens en rien. Je reprends juste des extraits de la littérature du rat<br /> qui me déplaisent et que je trouve inappropriées au travail de certains candidats au concours de promotion. Je comprends mal votre propre excitation à la relecture de ces commentaires sur<br /> eux, qui ne sont pas de moi, chère Pink Lady, mais du rat, plutôt mal inspiré pour la circonstance. Si je vous ai choqué,en revanche, par une certaine virulence, je vous prie de bien vouloir m'en<br /> excuser. D'ailleurs je vous dis bonsoir et je préfère aller dormir que d'essayer de convaincre... tout cela devient fatiguant et effectivement j'ai sûrement mieux à faire.<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> @Iam : J'ai commencé à vous reprendre point par point... et puis j'ai préféré arrêter devant tant de mauvaise foi. Vous êtes sur une pente glissante, quand on ne veut qu'insulter, détruire, tous<br /> les coups sont en effet permis, et plus nous resterons calmes et honnêtes, plus vous vous exciterez et mentirez. Un seul conseil : lisez tous les mots, pas seulement ceux qui confortent vos<br /> préjugés. (Ah... vous avez peut-être mieux à faire qu'aller au bout des phrases ; dans ce cas ne perdez pas votre temps en commentaires.)<br /> <br /> <br /> Si vous saviez comment les artistes s'autocritiquent, eux-mêmes et les uns les autres, nos propres impressions vous sembleraient des pécadilles (mais, pardon, si vous êtes si "bien placé" vous<br /> devez déjà le savoir).<br /> <br /> <br /> Le jury peut être aussi compétent et professionnel que possible, cela n'empêche pas les conflits d'intérêt, qui font la pluie et le beau temps ici. Imaginez-vous être compétent pour juger du<br /> talent de l'un de vos pairs, que vous connaissez depuis l'enfance et que vous cotoyerez quotidiennement tout au long de votre carrière, sachant que vous devrez vous partager le mêmes promotions,<br /> les mêmes primes, l'un aux dépens de l'autre ? La compétence et l'impartialité sont deux choses très différentes.<br /> <br /> <br /> Plutôt que d'insulter, dans le confort de votre anonymat, des personnes qui font bien plus que vous pour faire vivre cet art, en le transmettant par les mots à tous ceux qui n'étaient pas<br /> présents dans l'instant, en y consacrant du temps quotidiennement (oui, bien sûr, il est serait sans doute plus respectueux de ne rien dire, d'ignorer les artistes comme s'ils ne valaient pas la<br /> peine qu'on parle d'eux, ou pire, de les encenser unanimement sans tenir compte de leurs singularités) vous feriez mieux de ravaler votre mépris et de faire face à vos propres incohérences.<br /> Comment demander de l'objectivité à un blogueur, un être humain qui vous avoue d'emblée n'être en mesure de ne partager que ses émotions ? La critique est constructive, vous, vous ne cherchez<br /> qu'à détruire.<br /> <br /> <br /> <br />
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